Le Haut Potentiel Intellectuel – HPI

HPI – Approche et vision

Concepts du Haut Potentiel Intellectuel

Le HPI est défini par un test de QI (et seulement par un test de QI). Or l’Intelligence va au-delà de ce que mesure le test. En d’autres termes, le test ne mesure qu’une petite partie de l’intelligence, et est révélateur d’une performance de processus cognitifs à la fois complexes à la fois simplifiés. Quand on passe une épreuve, en effet, on ne mesure pas simplement une fonction de bas niveau, mais on évalue un agencement, une organisation de plusieurs facteurs : la vue, le son, le traitement séquentiel, l’accès au registre sémantique, l’abstraction, la capacité de se représenter des formes dans l’espace, l’encodage et la récupération d’informations en mémoire, etc… Quand on synthétise les résultats obtenus, on peut en déduire un certain nombre de critères qui peuvent être soit spécifiques (mise en avant par exemple d’une excellente mémoire mais de processus autres standards), soit globales : c’est l’architecture complète cérébrale qui fonctionne à pleine puissance. Pour cette raison, le terme de Haute Performance Cérébrale me paraitrait plus juste.

Cette hypothèse est étayée par de nombreux travaux, qui vont je pense prendre de plus en plus d’ampleur, mais à la vitesse de la science, donc dans encore pas mal d’années.

Dans cette perspective, l’architecture neuronale serait un corolaire à la performance intellectuelle. Mais elle est de mon point de vue nécessaire mais pas suffisante pour conclure de facto à une HPC.

D’une part, il ne faut pas oublier la loi de Hebb : « cells that fire together, wire together »

Sans sollicitation des processus, pas de connections synaptiques, pas de renforcement de liens. Donc pour qu’il y ait émergence, il faut qu’il y ait expérience.

Variations et Perspectives

Ensuite, de nombreux facteurs viennent modifier le fonctionnement : émotions (activation de l’amygdale et de l’hippocampe entre autres), substances (caféine, tabac, alcool), sommeil, maladies ou troubles (dépression, anxiété…) sont autant de facteurs qui vont perturber le fonctionnement global, généralement en interférant négativement avec la performance, plus rarement et de manière ponctuelle en la favorisant.

Ceci est une longue introduction, mais qui me semble nécessaire, pour étayer ma posture vis-à-vis du HPI : cela correspond à un fonctionnement hyper efficace des fonctions cérébrales. Et cela explique le fait que ce ne soit pas un trouble ni un handicap. Bien au contraire. Toutes les versions pathologisantes autour du HPI m’attristent, car on devrait plutôt s’en réjouir.

En effet, les données scientifiques attestent d’une corrélation entre QI et réussite scolaire, santé, bien être, etc… Des chercheurs comme Franck Ramus et Nicolas Gauvrit ont dédié de nombreuses heures à démontrer cela, en se servant de données nombreuses et internationales.

En revanche, il faut aussi savoir remettre les statistiques à leur place, car elles ont la fâcheuse tendance à nous mentir, ou à nous guider dans des directions fallacieuses. Si on dit que les humains ont une espérance de vie allant jusqu’à 75 ans, cela ne veut pas dire que tous les humains vont vivre jusqu’à 75 ans. De la même manière, si on dit que les gens qui ont un haut QI vivent mieux que les autres, cela ne veut pas dire que tous les gens qui ont un haut QI vivent mieux que les autres…

Mon fil conducteur est donc :